Le séminaire sur les habitats rocheux intertidaux et subtidaux de la façade Manche - Mer du Nord - Atlantique
Dans le cadre du Life Marha, la Commission européenne a souhaité que la France anime une plateforme internationale sur les habitats marins.
Ce travail consiste à favoriser les échanges entre spécialistes européens sur la connaissance, le suivi et la gestion des habitats marins. Quatre conférences sont ainsi prévues sur :
- les récifs profonds méditerranéens (prévu dernier trimestre 2023)
- les herbiers de Posidonies
- les habitats de substrat meuble (sables et vases)
- et les habitats rocheux.
Le Museum National d’Histoire Naturelle via sa station Marine de Concarneau avait initié en 2019 l’organisation d’un séminaire scientifique national sur les habitats rocheux, dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) et de la Directive Cadre Stratégie sur le Milieu Marin (DCSMM). C’est pourquoi, le Life Marha s’est naturellement associé au Muséum pour organiser ce nouveau séminaire en 2022 et traiter de façon plus large la thématique.
Il fut l’occasion de présenter et de valoriser :
- la prise en compte de ces habitats dans les Directives européennes (Directive Cadre sur l’Eau, Directive Habitat Faune Flore, Directive Cadre Stratégie sur le Milieu Marin)
- leurs méthodes d’évaluation et de suivis
- l’analyse des pressions et des interactions
- et les mesures de gestion favorables à leur conservation.
Les approches européennes et internationales furent abordées afin de replacer les suivis nationaux dans une plus large échelle. Ce séminaire a traité de différents secteurs de la façade Manche - Mer du Nord - Atlantique, caractérisés par la présence d’habitats marins rocheux variés et situés de la zone de balancement des marées (champs de blocs, grottes marines semi-submergées, etc.) jusqu’à de grandes profondeurs (forêts de laminaires, fonds rocheux à espèces sciaphiles, récifs du large etc.).
Les habitats rocheux demeurent globalement en bon état à l’échelle de la façade Manche-Atlantique. Néanmoins, des modifications dans leur structuration se confirment et s’accentuent également. Cependant, le manque de mesures des niveaux de pression in situ et des paramètres physiques, chimiques, hydrodynamiques et climatiques, rend difficile de discriminer les causes naturelles et anthropiques.
Il a été rappelé qu’une surveillance via des mesures sur le long terme des espèces et habitats marins d’une part et des paramètres environnementaux d’autre part, demeure indispensable et incontournable.
Cela permettra de suivre les modifications liées au changement global et au réchauffement climatique en particulier, ainsi que les pressions locales, venant parfois accentuer voire accélérer ces évolutions.
Retour sur le programme :